Depuis un peu plus de 2 ans, les vélos partagés ont pris une place très (trop?) importante dans la vie quotidienne des chinois, notamment dans les grandes villes. Il y en avait partout.
Le principe est qu'on peut les prendre et les laisser n'importe où (c’est le free-floating pour utiliser un mot anglais) et surtout n'importe comment... Le fonctionnement est simple, il faut télécharger une application sur son Smartphone, associer une identité, déposer une caution puis pour utiliser un vélo, simplement scanner son QR code. Et voilà!
Au départ, et dans ce marché dérégulé, de nombreuses marques sont apparues. De fait, la présence de ces vélos est devenue trop encombrante dans les rues: vélos mal garés, bloquant les trottoirs, sans compter les infractions au code de la route et les accidents.

Dans plusieurs endroits, ils sont même devenus interdits comme le montre l'image prise ci-dessus. Le premier caractère (共 gòng) s'écrit dans cet ordre:
Il signifie ensemble, commun. Le second (享 xiăng):
signifie jouir de. Jouir de quelque chose ensemble désigne bien la notion de partage. Les deux caractères suivant sont 单 (dān) qui signifie simple et 车 (chē) véhicule. Le véhicule simple est le vélo (aussi définit par 自行车, le véhicule qui avance par sa propre action). Le message complet est:
La seconde partie du message signifie: interdit (禁止 jìn zhĭ), mot que l'on voit très souvent en Chine(!), et entrer (驶入 shĭ rù) avec un véhicule.

Aujourd'hui, une majorité des entreprises ont fait faillite, emportant avec elles les cautions des utilisateurs. Un grand nombre de ces vélos, bas de gamme, n'étant pas entretenus, sont abimés ou cassés les rendant inutilisables. Aujourd'hui, il ne reste plus que deux marques principales (OFO et Mobike).
Les rumeurs actuelles évoquent une faillite d'OFO... Ainsi, les vélos privés, disparus face à l'invasion des vélos partagés, refont peu à peu leur apparition dans les rues de Shanghai!
